lundi 29 septembre 2014

Ce qui se passe est inacceptable ! Exemples à l'appui...

AAD : pourquoi le Préfet refuse-t-il de répondre aux syndicats ?!
Réemploi des 58 AAD, non aux suppressions de postes d'AAD dans les écoles !  (communiqué de FO 
reproduit dans son intégralité)

Comme décidé lors de l’Assemblée Générale, samedi 27 septembre, les AAD se sont rassemblés ce lundi à l’appel des syndicats FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’Action et SE-UNSA.

Les 50 personnels AAD et les syndicats ont constaté que le Préfet n’a toujours pas apporté la moindre réponse à la 4èmedemande d’audience sur ce dossier effectuée depuis la rentrée.

Par contre, la Préfecture a su indiquer aux syndicats, par courrier électronique, ce 29 septembre à 9h12, que la déclaration du rassemblement n’avait pas respecté le délai de 3 jours francs - et pour cause puisque décidé samedi 27 septembre par l’AG - et que les organisateurs s’exposaient en conséquence à six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende pour n’avoir pas rempli les conditions légales… mais pour les obligations légales de l’Etat en matière de formation des AAD, n’est-on pas en droit d’attendre du Préfet qu’il les rappelle au Directeur Académique ?.

Jamais, on n’avait vu un tel déploiement d’agents de police pour un rassemblement de 50 personnes.

Qui peut comprendre que le Préfet qui s’était personnellement engagé en juin à ce qu’une formation qualifiante soit enfin mise en place pour tous les AAD refuse ne serait-ce que d’apporter une réponse à cette 4ème demande d’audience ? !

De toute évidence le Préfet ne souhaite pas vérifier lui même que ses engagements envers les AAD et les syndicats n’ont pas été tenus !

C’est un fait : les formations annoncées par le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale ne correspondent pas à ce qui a été réellement mis en place à la va-vite, peu avant la fin des contrats ce 30 septembre… comme en juin dernier, pour remplir une obligation légale afin de se prémunir de recours devant le tribunal des prud’hommes !

De toute évidence, le Préfet ne veut pas non plus se prononcer sur le maintien de tous les postes actuellement implantés dans les écoles. Et pour cause ! Plusieurs sources confirment nos craintes : tous les AAD en fin de contrat ce 30 septembre ne seraient pas remplacés dans les écoles, il n’y en aurait qu’un sur deux.

Déjà les contrats AAD initialement de 26h sont passés à 20h de travail (et de salaire !) ; il semblerait que ces 20h soient dorénavant partagées en deux fois 10h pour couvrir 2 écoles.

Et on nous parle de lutte contre le chômage, d’un dispositif de retour à l’emploi !

L’Etat renvoie à Pôle emploi des personnels travaillant depuis des années dans les écoles pour nombre d’entre eux, et  sans leur avoir donné la formation qualifiante qui leur était due en contrepartie d’un salaire de misère qui permet à peine de survivre ; voilà comment le ministère de l’Education Nationale s’offre à très bon compte des personnels administratifs qui ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire ni du déroulement de carrière qu’il garantit.

A l’heure où ce communiqué est rédigé, toujours aucune réponse du Préfet à la demande d’audience.

En conséquence comme convenu au rassemblement de ce lundi 29 septembre après-midi si aucune réponse n’était apporté à la légitime demande d’audience,   

nouveau rassemblement à l’appel des syndicats 
FORCE OUVRIERE, SNUipp-FSU, CGT Educ’Action et SE-UNSA  
devant la Préfecture mardi 30 septembre à 10h 
(le préavis de grève couvre la participation).


Voici quelques exemples de formations annoncées par le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale, qui correspondent d'ailleurs tout à fait à ce qui est dû à ces personnels, et la triste réalité :


- la FOAD (formation d'adaptation à l'emploi - sur internet) : comme nous l'avions dénoncé l'an dernier, les multiples problèmes d'accès à cette formation continuent. Nous avons des échanges de mails entre les personnels concernés - ils le sont tous - et la direction académique ce mois de septembre, attestant que rien n'a été réglé dans ce domaine, outre le fait que cette formation devait se faire sur le temps de travail ce qui est impossible pour des raisons que nous exposerons dans le détail.

C'est donc toujours une formation inachevée et même à peine commencée pour nombre de ces personnels :

- Multimédia : création de sites : la formatrice annonce le 1er jour que le nombre d'heures allouées - 24h - n'est pas suffisant pour cette formation et ces personnels ont donc fait des exercices avec un bouquin, en autonomie, durant ces 24h sur word, excel, photoshop, publisher...
Comme elles nous l'écrivent "la journée est très longue " !

- Anglais : préparation au TOEIC : idem le nombre d'heures allouées ne permet pas cette préparation...

- Comptabilité : même problème !...

sans parler des convocations à des formations qui se chevauchent - le même jour il faudrait être sur 2 lieux différents... sans parler de la "formation" à la "Valorisation des compétences, techniques de recherche d'emploi" , à laquelle tous sont convoqués sur 3 jours qui ne correspond pas à la formation qualifiante due aux contrats CUI puisque c'est ce que Pôle Emploi propose à TOUT salarié à son entrée au chômage...

Donc les personnels AAD ont fait un courrier à la direction académique en joignant l'attestation de Pôle Emploi - GRETA - prouvant qu'ils ont déjà suivi cette "formation" et demandant une autre formation qualifiante en échange. A ce jour aucune réponse à ces demandes, et nous sommes déjà le 23 septembre !

En résumé, comme l'an dernier, c'est seulement quelques jours avant la fin des contrats que des formations sont proposées aux personnels AAD, histoire de donner l'illusion que l'obligation de formation qualifiante a été remplie.

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